Emploi des jeunes

La ville renouvelle son précieux coup de pouce

Ils travaillent aujourd’hui dans la logistique, la restauration ou la grande distribution. D’autres effectuent une formation, un service civique, un apprentissage. Ils s’appellent Dimitri, Ilona, Nicolas, Elodie, ils ont entre 18 et 25 ans, et pour eux, tout roule désormais ! Pourtant, avant leur passage à « N.O.E. » : Nouvel Objectif Emploi, c’était loin d’être gagné. Sortis de l’école sans diplôme ou qualification, ou découragés par une première expérience peu concluante, la plupart avait « décroché ».


REPÉRER, MOTIVER, ORIENTER


C’est bien là la cible de ce dispositif porté par le C.C.A.S. de Carvin et cofinancé par l’Union Européenne et l’Initiative pour l’emploi des jeunes. Ceux appelés en langage technique les « NEET » : les jeunes, sans emploi, ne suivant ni étude, ni formation. 160 carvinois ont été suivis en 2015 et 2016, plus d’une centaine sont à nouveau sur les rails. L’expérience est renouvelée cette année. Explications.

Pour mettre un nom, un visage sur ces jeunes adultes - pour la plupart non connus des services publics de l’emploi - l’équipe N.O.E. s’est entourée des compétences de Julien Héraly, médiateur de rue « il faut les identifier, puis quand le premier contact a été établi, gagner leur confiance. Ça peut passer par des sorties, comme au foot, à l’accrobranche, au ciné, pour qu’on apprenne à se connaître, pour s’apprivoiser. Ensuite, la porte de la M.I.C. leur est ouverte. Ils viennent quand ils sont prêts, en sortent s’ils ne veulent pas poursuivre. C’est assez libre et c’est ce qu’il leur faut », explique Julien.

Lorsque le feeling est passé, le travail d’accompagnement professionnel à proprement parler peut commencer. « On les aide à trouver leur voie et on lève avec eux les freins à l’emploi, comme la mobilité, le logement, parfois des problèmes de justice », intervient Françoise Le Quelenec, coordinatrice du pôle Insertion Socio Professionnelle du C.C.A.S. « Nous faisons aussi des visites chez les parents pour que chacun s’approprie le projet professionnel, c’est véritablement du cousu main et au cas par cas ».

Et ça marche ! Sur les 160 jeunes suivis entre 2015 et 2016, 48 contrats de travail ont été signés, 21 sont entrés en formation, 11 ont obtenu un service civique… 2 ont intégré un programme de mobilité européenne.

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