Vie associative : un enjeu vital, une diversité à préserver.
Depuis la loi de juillet 1901 qui promulgue la liberté de s’associer, les associations se sont développées dans tous les champs de la vie quotidienne et de l’activité sociale. Aujourd’hui, 4,5% des Français âgés de plus de 18 ans y adhèrent, 1,8 million de personnes y exercent une activité salariée à temps plein ou à temps partiel. Les associations jouent donc un rôle important dans les territoires dont elles contribuent à l’attractivité.
Nous avons interrogé à ce propos Alain Masson, premier adjoint.
MaG.C : Vous êtes en charge de la délégation à la Citoyenneté. À ce titre vous êtes un interlocuteur privilégié des associations carvinoises. Comment la ville aborde-t-elle la relation avec ces représentants de la société civile ?
A.M : D’abord Carvin, avec plus de 150 associations, présente une belle diversité, avec des objectifs et des dimensions également très variés. C’est une richesse, et il faut la préserver. C’est l’un des grands axes du projet municipal depuis 2001.
MaG.C : Pouvez-vous être plus précis ?
A.M : Nous souhaitons maintenir la diversité, encourager et accompagner le dynamisme du tissu associatif carvinois. Car, comme ailleurs, il joue un rôle primordial de cohésion sociale. Il contribue à créer du lien entre les citoyens, en leur proposant de multiples activités : par exemple, en leur donnant la possibilité de participer à la vie de leur ville, de leur quartier, de leur immeuble, ou des établissements scolaires ; ils peuvent s’engager dans une démarche d’entraide sociale ou de défense de la nature, mais aussi s’enrichir dans des loisirs culturels et artistiques conviviaux ; faire des rencontres amicales en allant marcher ou en pratiquant un sport. Les possibilités sont très nombreuses.
MaG.C : Accompagner une telle diversité, n’est-ce pas compliqué ?
A.M : Parfois. C’est pourquoi il y a un service dédié, installé au centre Effel, qui est à l’écoute, ainsi que mes permanences d’élu, le mardi matin en mairie ou sur rendez-vous, au centre Effel également. Les services municipaux interviennent dans les domaines où il n’y a pas d’activité portée par les associations, afin de faire des propositions dans l’attente de l’émergence d’un nouveau groupe associatif dédié. Que se soit au centre effel ou à l’Atelier Média avec Franck Desmaricaux, Conseiller délégué à la Culture ou au Complexe Sportif avec Francis Carpentier délégué au Sport, nous travaillons conjointement dans cet optique.
MaG.C : Un dernier mot ?
A.M : Je travaille aussi à la proposition municipale que nous avons porté lors de la campagne électorale, la mise à disposition d’un lieu, une maison des associations. Et je ne voudrais pas finir sans rendre hommage aux bénévoles, pour leur engagement dévoué dans le travail associatif, pas encore assez reconnu. Je pense que leur statut devrait évoluer et être valorisé.
FOCUS
Petit tour de ce secteur aux multiples visages, à travers deux associations du champ culturel Arts amis et Présence de l’Orgue.
Présence de l’Orgue :
Fondée en 1978 par Michel Alabau, Présence de l’Orgue est aujourd’hui présidée par Alexandre Duval, 23 ans, étudiant et organiste passionné.
Le but de l’association est de mettre en valeur l’orgue baroque à trois clavier par des manifestations musicales (2 ou 3 par an) avec des artistes de renom : concertistes, comédiens ou formations musicales de la région ou d’ailleurs.
Chaque manifestation accueille de 150 à 300 personnes, venues de partout : de la région, de Belgique de Paris.
Le but est faire vivre cet instrument exceptionnel, et de le faire découvrir au plus grand nombre.
- Une fierté ? « La réhabilitation de l’orgue achevée en 2013.
- Un regret ? « Ne pas avoir le temps ni les moyens de faire venir plus de jeunes à nos événements. »
- Que demanderiez-vous à la mairie ? « De garder longtemps le même soutien ! »
Arts amis :
De son côté Arts amis existe depuis 15 ans. Fondée par Yvonne Cuvelier, l’association est aujourd’hui présidée par Marie Paule Briquet. Logée à Saint Jean, Salle Dauchez, Arts amis accueille une quinzaine de personnes venues pour pratiquer ensemble la peinture.
Le but, c’est de partager un moment convivial en faisant de la peinture, et aussi de visiter des expositions, des musées ou d’inviter des conférenciers sur l’histoire de l’art, par exemple.
- Une Particularité ? « Ici ce n’est pas un atelier ni un cours ! Chaque nouveau venu, s’il le souhaite, peut recevoir des bases pour démarrer, que nous lui transmettons. Mais ce n’est pas obligé : chacun fait ce qu’il veut et apprend ce qui l’intéresse, « en allant » !
- Une fierté ? « Notre salon de printemps, et la peinture collective que nous allons offrir à l’association “Donneurs de sang” »
- Que demanderiez-vous à la mairie ? « Un local plus adapté : Dauchez, c’est très bien, mais on ne pourra bientôt plus accueillir de nouveaux, et on partage avec la salle de restauration scolaire, ce qui limite notre usage des lieux. »
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