COMMERCE

Le commerce de proximité a la côte

Fin Octobre, la Boucherie du centre ouvrait ses portes, rue Edouard Plachez, complétant l’offre commerciale dans le centre-ville de Carvin. Comme elle, 25 nouvelles boutiques se sont implantées dans la ville en 2015, signe que le commerce de proximité a la côte !

« Pendant des années, ces commerces ont souffert du développement des grandes surfaces et centres commerciaux alentour. Mais depuis quelques années, la tendance s’est inversée, la clientèle renouant avec le plaisir de la proximité et les surfaces de taille humaine. Le prêt à porter et les métiers de bouche profitent pleinement de cette tendance » note Corinne Chiappelli, responsable du développement commercial à Carvin.

Une conjoncture favorable croisée aux mesures d’accompagnement de la municipalité : il n’en fallait pas plus pour que Mathieu Dryssens, à tout juste 34 ans, se mette à son compte et ouvre la boucherie du centre : « l’idée trottait depuis un bout de temps… Ça fait vingt ans que je suis dans le métier, je m’en sentais la maturité. J’ai contacté la mairie qui recherchait à ce moment-là un boucher à installer dans ce local en plein centre. Ça a été une vraie aubaine… sans cela, je n’aurais pas pu m’installer ».

« Carvin a été l’une des premières communes à envisager la préemption commerciale, d’abord sur le bâti, puis sur les fonds de commerce » souligne Régis Delattre, adjoint à l’initiative et aux finances. L’enjeu est simple : garantir l’activité commerciale du centre-ville et éviter leur conversion en habitation ou en bureaux, ce que les experts appellent ‘la tertiarisation des centre-ville’.

Une fois dans le patrimoine municipal, les boutiques sont rénovées, les façades et enseignes relookées… une stratégie de ‘dumping commercial’ qui a un coût"(plus de deux millions d’euros investis en dix ans) mais qui paye : « Plus 25 boutiques en un an : avec cette méthode, Carvin déjoue la loi de disparition des commerces en centre-ville ! » complète Philippe Kemel, maire de Carvin.

Un peu plus loin dans la rue Plachez, les travaux de rénovation s’accélèrent dans l’ancienne maison de la presse. Un local idéal qui accueillera d’ici peu un nouveau ‘couvé’, à l’instar des gérants de ‘Colorez’, ‘Don Quishirt’ ou encore ‘Juste elles’.

« L’’idée, c’est de proposer à un porteur de projet commercial un test de son activité de plusieurs mois à un an, en mettant à sa disposition la boutique et en l’accompagnant par des conseils de comptabilité, marketing, communication » précise Didier Tailliez, Président de l’association 1001 commerce, qui chapote le dispositif.

Une méthode qui a déjà prouvé son efficacité avec la pérennisation de l’activité de Charlotte Flament, gérante de la boutique ‘Colorez’.


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