3 QUESTIONS À PHILIPPE KEMEL

La solidarité, nous la mettons en oeuvre tous ensemble

CLN : Pour quelle raison la ville intervient autant dans la solidarité de proximité ?

Parce qu’il est du devoir de la municipalité d’être attentive à chaque personne qui traverse un coup dur, comme il est de sa responsabilité de garantir la cohésion de la communauté. Ce n’est pas qu’une réponse réparatrice ou préventive à la précarité, c’est un projet pour tous, qui prend en compte la diversité des situations personnelles.

Celle du jeune qui montre les premiers signes du décrochage, le salarié qui a du mal à joindre les deux bouts ou qui rencontre des difficultés d’emploi, une personne qui rencontre un problème de santé…

CLN : Comment agir efficacement ?

Pour être efficace, il est essentiel de travailler ensemble. Avec les associations caritatives, avec les établissements scolaires et les familles, avec les partenaires de l’insertion professionnelle, ou encore le Centre Hospitalier de Carvin-Seclin et tous les autres acteurs de santé du territoire…

Ensuite, c’est en amenant les personnes qui traversent des difficultés, à retrouver une certaine autonomie. C’est l’objectif des ateliers de « vie quotidienne » organisés par le C.C.A.S.

CLN : Pour une solidarité plus juste, vous développez le principe de réciprocité citoyenne. De quoi s’agit-il ?

La collectivité et les associations se mobilisent pour apporter leur solidarité à ceux qui rencontrent un passage difficile, nous proposons aux familles aidées de proposer leur solidarité en retour. Ainsi, pour chaque aide octroyée, chaque foyer se voit proposer, sur la base du volontariat, de participer à une mission citoyenne : l’occasion d’accorder du temps aux autres, à la vie collective.

Certaines personnes se sont déjà mobilisées en donnant de leur temps pour soutenir un groupe de bénévole, aider à organiser la « Faîtes de la santé » ou encore pendant les repas des aînés.